Les arabes arrivent à Monzon en 714, et baptisent la ville Monzones pour sa position d’enclave à la limite des districts de Huesca et Lérida. A la suite de longues disputes entre familles musulmanes, elle est prise par le Cid en 1083, pour le roi musulman Al Mutaman de Saragosse. En 1089, le prince Pierre reconquiert la ville, après avoir été baptisée Règne de Monzon par son père le roi Sancho Ramirez d’Aragon, dans le but de l’offrir à son fils, héritier de la couronne d’Aragon.

En 1143, l’Ordre du Temple se voit remettre le Château de Monzon, où s’établira la principale « Encomienda » (sorte de fief) de la Couronne d’Aragon. Il aura également la responsabilité de la tutelle de Jacques 1^er d’Aragon, pendant une partie de son enfance (1214-1217). La personne qui en assumera l’éducation et la protection revêt le nom de Guillaume de Montredon.

La construction du Château de Monzon par l’Ordre du Temple stimule le développement économique de la zone, toute la durée de leur règne, entre 1143 et 1309, pour ensuite passer aux mains de l’Ordre des Sanjuanistas. Les Templiers développent la tradition agricole de la zone, optimisant les systèmes d’irrigation. De fait, un sous-commandeur aux ordres du commandeur du château de Monzon résidait dans la localité de Cofita, d’où la présence de nombreuses œuvres de taille de pierre, gravures de chevaliers templiers ainsi qu’une horloge solaire qui en témoignent. Non seulement ils rénovent les chemins et les ponts de notre territoire, conservés de l ‘époque romaine et musulmane, mais surtout, ils créent un réseau économique et financier s’appuyant sur les relations avec les juifs de la zone, concentrés dans les localités de Fonz, Monzon et Alcolea de Cinca, solides à l’époque.

La Cathédrale de Santa Maria delRomeral de Monzon est d’une grande importance à l’époque, du fait qu’on y célèbre la plupart des événements notoires pour la Couronne, tels que les « Etats Généraux d’Aragon », auxquels se rendent le Roi et tous les nobles, ainsi que le clergé et les représentants des villes, pour y soumettre les plaintes, discuter, organiser les événements importants comme les conquêtes des territoires d’outremer, ou encore légiférer.